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Feu vert à la 5G «plein pot», mais ce n’est pas pour demain

L’Ofcom a donné son feu vert à l’utilisation à pleine puissance des antennes 5G des trois opérateurs mobiles du pays. Les cantons doivent encore décider de la suite de la procédure.

Alors que plus d’un million de téléphones mobiles et tablettes dotés de la technologie 5G sont déjà utilisés en Suisse à ce jour, leurs propriétaires ne peuvent encore profiter pleinement du haut débit. Car jusqu’ici, Salt, Sunrise et Swisscom n’étaient autorisés à utiliser leurs antennes 5G qu’à puissance réduite. Or l’Office fédéral de la communication (Ofcom) vient de terminer la procédure d’examen de ces antennes, concluant: «Les systèmes testés remplissent leur fonction de manière fiable. À savoir que ces antennes dites adaptatives n’émettent leur signal que de manière ciblée, sur les appareils mobiles, et non pas partout dans leurs alentours.»

Comme le rappelle la «NZZ am Sonntag», c’était LA condition pour que les antennes 5G déjà construites, et celles à venir, puissent être exploitées à leur pleine performance. Reste aux cantons de décider, à la fin de septembre, de la suite de la procédure d’autorisation de l’exploitation de la 5G.

Ce délai supplémentaire agace les opérateurs de téléphonie mobile, notamment parce que les antennes 4G ne suffisent déjà plus à assurer la transmission des données mobiles et que toujours plus d’utilisateurs ont des appareils 5G. Courroucée, Viola Lebel, porte-parole de Salt écrit: «Nous attendons maintenant des progrès rapides. La situation actuelle n’est pas satisfaisante. Certains cantons créent des obstacles supplémentaires.»

Tenir compte des réserves du public

Réponse d’Andrea Loosli, cheffe de division au DTAP (Conférence suisse des directeurs cantonaux des travaux publics, de l’aménagement du territoire et de l’environnement): «Nous ne voulons pas entraver inutilement l’utilisation des antennes adaptatives.» Mais, précise-t-elle, «outre l’ aspect technique, il faut tenir compte de la vision juridique des choses. Certaines parties de la population émettent de grandes réserves sur la 5G. Ils sont pris au sérieux..»

Dans tous les cas, face aux réticences du public qui ralentissent la construction du nouveau réseau, «il faudra encore des années avant que la 5G soit disponible à l’échelle nationale en Suisse», selon Peter Grütter, président de l’Asut (Association suisse des télécommunications).

 

lematin.ch

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